Une petite fille dont la mère vient de mourir raconte à son père le rêve récurrent qu’elle fait nuit après nuit : celui d’un train qui la laisse sur le quai, seule. L’auteur utilise la symbolique des rêves pour aborder la difficulté pour un enfant de continuer à vivre après la perte terrible d’un parent.
Son père va lui raconter une histoire pour l’aider à surmonter ses difficultés et son chagrin, celle d’un aveugle qui demande comment est la couleur blanche.
L’utilisation du conte comme méthode pédagogique est utilisée depuis la nuit des temps. Ici la question de la mort est abordée avec énormément de finesse par touches délicates : le pull de la maman disparue que la petite fille aime porter, l’étoile dans le ciel, le dialogue constant entre le papa et sa petite fille.
Les illustrations grisées faits de dessins aux crayons et de collages traduisent des émotions fortes telles que la peur ou la souffrance mais aussi l’amour.
Le train de Silvia Santirosi illustrations de Chiara Carrer
OQO Editions, 2012
Cet album sur le thème de la mort rejoint d’autres titres que la bibliothèque possède. Nous vous conseillons, entre-autres, les albums suivants : « Quand la mort est venue » de Jürg Schibiger ; « Dans le jardin, la libellule est morte » de Cheon Jeong-cheol, un magnifique album d’après un poème coréen; ou encore le très poétique «Il faut le dire aux abeilles » de Sylvie Neeman ; ou le plus humoristique « Mais pourquoi ??! l’histoire d’Elvis » de Peter Schössow.
Cet article a paru également dans le Village Mondial n°44