Une envie de lecture ??? Voici le livre coup de coeur qui a été présenté lors de notre dernier club de lecture.
Louise Erdrich est une auteure américaine de mère indienne de la tribu Ojibwa. Elle a été élevée dans une réserve du Dakota où se situe le roman. Elle se bat pour transmettre la culture amérindienne qui est menacée et dénoncer l’injustice qui règne encore dans les réserves. Car ce que Toni Morrison a fait pour les Noirs, Louise Erdrich le fait aujourd’hui pour les Indiens.
C’est à la lecture d’un rapport d’Amnesty International datant de 1999 qui indique qu’une Indienne sur trois est violée au cours de sa vie et que la plupart de ces crimes restent impunis car leurs coupables sont des Blancs et ne peuvent pas de ce fait être jugés sur le territoire indien que Louise Erdrich décide de s’emparer du thème du viol pour en faire le sujet principal de son roman.
Nous sommes en 1988, Joe 13 ans, le narrateur de ce livre jardine avec son père, lorsque sa mère arrive, le visage tuméfiée, blessée à de nombreux endroits. Le père de Joe est le juge tribal de la réserve où ils vivent mais il n’a aucune compétence dès lors que c’est un Blanc qui a commis ce crime. En effet, la loi est très compliquée, le juge tribal a autorité sur le territoire de la réserve si et seulement si le crime est commis par un Indien. S’il s’agit d’un Blanc ses pouvoirs sont nuls et le coupable reste impuni.
Joe décide avec ses amis de mener l’enquête… Comment concilier le désir de justice de Joe et de sa famille et la limitation des pouvoirs qui créent une manière de non-droit ?
On est également bercé par les histoires indiennes racontées par le grand-père de Joe car évidemment la culture indienne est au centre de l’oeuvre de louise Erdrich.
Un livre qui m’a beaucoup appris et sur les institutions qui régissent les réserves indiennes et sur la culture indienne que ce soit en termes de fêtes, de cérémonies religieuses ou de mythes.