Janvier 2010, la terre tremble à Haïti causant la mort de plusieurs milliers de personnes.
Au lendemain de la catastrophe, un prostituée de Port-au-Prince propose son corps à un client écrivain en échange de la promesse d’écrire son récit, leur récit, celui des Immortelles, les putains de la Grand-Rue.
Elle devient narratrice et dévoile ces portraits de femmes qu’on achète pour un instant de plaisir.
Elle raconte la rue, la misère, les clients et puis sa rencontre avec « la petite » : Shakira la fugueuse de 12 ans qui déteste sa bigote de mère et qu’elle a prise sous son aile.
La petite rêveuse avide de passion et de liberté qui aime tant les livres à qui elle a appris les ficelles du métier et qui devînt la plus belle et la plus convoitée de la rue.
La petite qu’elle vît mourir sous les décombres après 13 jours de souffrance. C’est pour ne pas l’oublier qu’elle raconte, pour ne pas les oublier. Un récit court, saccadé, cru et éblouissant, un véritable séisme émotionnel.
Et puis d’ailleurs… « la petite, elle le disait souvent. Les personnages dans les livres ne meurent jamais. Sont les maîtres du temps ».
Makenzy Orcel est né à Port-au-Prince en 1983. Les Immortelles est son premier roman.
Les immortelles / Makenzy Orcel. – Paris : Zulma, 2012
Cet article a d’abord paru dans Le Village mondial n°44