Mention spéciale jeune auteur : Rafaël-Isaïa Greco

J’adore lire des BD, jouer aux LEGO et parfois lire des romans et des petits livres. J’aime la nature et les petits rongeurs et j’ai une petite sœur.

Je n’aime pas trop écrire mais j’adore inventer des histoires. Ma maman m’a parlé du concours.  Au début je n’avais pas d’idée puis j’ai vu mon LEGO hippogriffe. Et alors j’ai eu l’idée de faire un personnage hippogriffe et de faire que les coronavirus sont des personnages méchants. J’avais envie que l’histoire ne soit pas complètement dans le réel mais aussi dans l’imaginaire.

Plus tard, j’ai envie d’avoir des enfants et de les emmener dans l’espace ou de devenir explorateur ou scientifique mais c’est risqué alors peut-être faire des BD! J’ai 9 ans. Mais quand j’ai écrit ce texte, j’avais 8 ans. Je suis né le 9 août 2011.

 

Ecoutez la nouvelle « L’hippogriffe et le coronavirus » lue par Louise Manteau et Frédéric Lubansu :…

Prix jeunesse : Adelchi Ghezzi

PRIX DE L’ECHEVINAT DE L’ENSEIGNEMENT

Je m’appelle Adelchi Ghezzi, j’ai seize ans, et je vis à Paris depuis mes cinq ans après avoir passé mes premières années à Rome. Ma mère écrivaine m’a transmis la passion de l’écriture et de l’observation (voire de la filature, si j’ose dire). Je consigne tous les jours dans des carnets variés ou sur mon téléphone des idées et des détails, sur les gens, une ruelle, ou le paysage.  L’idée originale pour Juste avant ses cendres a germé dans mon esprit le 1er août dernier. Je venais d’arriver chez mon père en Italie, et le démantèlement de la centrale nucléaire de Latina en banlieue romaine faisait la une des journaux. Un récit m’est alors apparu dans le train entre Rome et Civitavecchia, que j’ai immédiatement noté sur mon téléphone : « Dernière conférence – à bord d’un train pour Latina, je rencontre une physicienne nucléaire de génie (portée disparue) qui se rend à l’ex-centrale de la ville. Je l’accompagne, nous la contemplons ensemble et nous nous séparons » Deux semaines plus tard, j’ai découvert par hasard le concours de nouvelles de la Maison du Livre sur le thème de l’instant d’après. J’ai repris l’ébauche initiale du texte maintes et maintes fois, pour arriver enfin au récit de ce fatidique voyage en train du vingt-sept mars 2038, entre Rome et Civitavecchia.

 

Ecoutez la nouvelle « Juste avant ses cendres » lue par Louise Manteau et Frédéric Lubansu :

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Prix de la Maison du Livre : Sandy Pouvreau

PRIX DE L’ENGAGEMENT

Native de la Rochelle, j’ai quitté l’Atlantique pour Bruxelles il y a 20 ans. Educatrice spécialisée, j’ai exercé pendant une quinzaine d’années auprès d’un public d’enfants en situation de handicap. Aujourd’hui, je suis formatrice auprès d’étudiant.e.s qui désirent entrer dans cette profession. En pensant à mon rapport à l’écriture, je dirais qu’il est intimement lié à mon goût pour la lecture. J’aime plonger dans les ambiances lexicales, l’imaginaire, le fictionnel, les vécus. Ma nouvelle « En voie d’extinction » s’est construite assez naturellement lorsque j’ai lu la thématique du concours. Très vite des idées en rapport avec la situation que nous vivions et que je pouvais ressentir sont apparues : naufrage humain, perte de repères, solitude, détresse, invisibilité, voix réprimées. Le personnage de June incarne toutes ces fragilités générées et exacerbées par les tragédies humaines et sanitaires.

Finalement, « En voie d’extinction » aurait très bien pu s’intituler…… « En voix d’extinction ».

 

Ecoutez la nouvelle « En voie d’extinction » lue par Louise Manteau et Frédéric Lubansu :

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Prix de la Biblio : Charles Louis

 

Tout petit, Charles Louis a attrapé le virus de l’écriture. Une graphomanie intime, presque honteuse, dans une famille où les mots étaient le plus souvent dits haut et fort mais les émotions tues, les sentiments enfouis. Il a rencontré la poésie, le théâtre, et a vécu, un temps, l’aventure du métier de comédien. Chaque instant de pause dans ce monde ultra-rapide, hyper connecté, il le met à profit pour écrire des poèmes, des nouvelles.
Alors, le temps de ce premier confinement a été prolifique pour lui, en émotions, en textes, en histoires à imaginer et à raconter.
Alex the snake est né pendant cette période. Un homme laissé seul s’éveille aux émotions grâce à des mots, des pensées écrites qui sont glissées sous sa porte chaque jour. La chute semble douloureuse mais sur ce palier, Alex peut choisir le sens qu’il donnera à sa vie d’après.

Ce nouveau confinement permettra peut-être aux gens de faire le bon choix pour le deuxième essai d’un monde d’après.

 

 

 

Ecoutez la nouvelle « Alex the snake » lue par Louise Manteau et Frédéric Lubansu

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Grand prix du concours de nouvelles : Luc Lecerf

PRIX DE L’ECHEVINAT DE LA CULTURE

Ingénieur Aéronautique, et passionné de littérature, Luc Lecerf a 41 ans. Il habite près d’Aix-en-Provence, est marié et père de deux garçons de 1 an et 3 ans.

Très tôt, mon besoin d’écrire s’est exprimé à travers la rédaction de textes et de nouvelles.  Depuis 6 ans, je suis membre d’un atelier d’écriture très actif à Aix-en-Provence, Le Studio des Mots. Je participe régulièrement à des concours de nouvelles, avec plusieurs prix gagnés à Genève, Fréjus, et aujourd’hui chez vous. L’un de mes projets reste l’écriture d’un grand roman, actuellement en cours de rédaction. Je suis à la recherche d’une maison d’éditions, et preneur de tous les conseils des membres du jury pour en trouver une.

En écrivant « La longue nuit de Gao Ming », impossible de ne pas penser à la vie post-confinement, dans nos sociétés où chacun de nous est concerné. Ce phénomène a touché nos vies et nous touche encore. A la vue de l’écroulement des économies en Europe, là où la communication est plutôt transparente sur le sujet, j’ai voulu réfléchir au traitement de l’épidémie dans des pays moins démocratiques, qui refusent de voir leur économie s’écrouler. Les conséquences au niveau des populations m’intéressent. Des histoires d’hommes, de femmes, d’enfants, aux prises avec l’oppression de gouvernants prêts à tout pour sauver la toute-puissance de leur nation. Je ne cite jamais le pays où se déroule la nouvelle, foyer de l’épidémie, pays que je connais bien au demeurant, pour y avoir passé presqu’une année pour mon travail. Magnifique pays à la population si accueillante. J’ai pensé à eux en écrivant ce texte, pour traduire leurs souffrances au quotidien face au virus. Pour que l’on n’oublie personne. Surtout ceux dont la voix est un murmure.

Ecoutez la nouvelle « La longue nuit de Gao Ming » lue par Louise Manteau et Frédéric Lubansu :…

Parcours d’artistes 2020

Cette année c’est Benoit Feroumont, l’auteur de la série « Le Royaume » qui nous a fait l’honneur (avec l’aide précieuse de sa fille Juliette) de réaliser une fresque spécialement conçue pour l’espace BD de la section jeunesse.

A cette occasion il fera une séance de dédicaces le samedi 26 septembre de 12h à 16h

Durant les deux week-ends du parcours d’artistes (26-27 septembre et 3-4 octobre) la section jeunesse sera ouverte de 14h à 19h.

A vos agendas !…

Le poème du mois de mars

Dans le cadre de La langue française en fête qui aura lieu du 14 au 22 mars 2020, la Maison du Livre invite l’artiste Timotéo Sergoï à exposer  ses affiches poétiques*.
plus d’infos : www.lamaisondulivre.be
En résonance avec cet événement, nous vous proposons un de ses poèmes vendangé dans :

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A chaque seconde, il y a un fou qui naît, à chaque seconde,
il y a un sage qui meurt.(1, 2, 3 secondes.) A chaque seconde,
deux animaux s’embrassent, à chaque seconde, les adultes s’en
moquent. (1, 2,3 secondes.) A chaque seconde, un cosmonaute rit,
à chaque seconde, un scaphandrier pleure et plonge dans ses larmes
(1-2-3) A chaque seconde, on tue un tigre blanc, à chaque seconde,
on empaille un chasseur. (1-2-3) A chaque seconde, un bébé meurt
de froid, à chaque seconde, un banquier « meurt de faim ! » (1-2-3)
A chaque seconde, le soleil se rapproche, à chaque seconde, nos
idées s’obscurcissent (1-2-3) A chaque seconde, un couple se déchire,
à chaque seconde, tu ne me manques pas. (1-2-3) Que tes éclats de
rire (4-5-6) Et tes mains dans le noir. (7-8-9) Et ta bouche, quelquefois.
(10-11-12) Je t’attends sous l’horloge.

Ce livre est-il disponible ? 

 

En voici un autre pour les plus jeunes débusqué dans : 
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Souvent je regarde les yeux fermés
la Voie lactée
parce que je ne sais pas dire
Quelle étoile est mon étoile à moi
Pourtant mon oreille entend
cette étoile
Et quand je rouvre les yeux
j’ai appris à voir
non une mais deux étoiles à moi
visibles sur mon visage
visibles dans mes yeux
Alors je les referme à nouveau
et sous la Voie lactée
des millions de visages m’apparaissent
qui tous possèdent au ciel
non une ni deux mais plusieurs étoiles
et la Voie lactée me devient la dentelle
céleste d’un berceau unique
d’où viennent tous les hommes et
toutes les femmes de tous les temps

C’est fatigant et c’est beau

ce livre est-il disponible ?

Le poème du mois de février

Février, un mois glacial aux vents impétueux et algides ? Mais non ! Préparez boissons chaudes et desserts sucrés, ravivez la flamme de votre chaudière, collez vous à votre chat et dégustez ces deux poèmes.
Celui-ci a été braconné dans « Je voudrais pas crever » de Boris Vian (est-il disponible ?)

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Pourquoi que je vis

 Pourquoi que je vis
Pourquoi que je vis
Pour la jambe jaune
D’une femme blonde
Appuyée au mur
Sous le plein soleil
Pour la voile ronde
D’un pointu du port
Pour l’ombre des stores
Le café glacé
Qu’on boit dans un tube
Pour toucher le sable
Voir le fond de l’eau
Qui devient si bleu
Qui descend si bas
Avec les poissons
Les calmes poissons
Ils paissent le fond
Volent au-dessus
Des algues cheveux
Comme zoizeaux lents
Comme zoizeaux bleus
Pourquoi que je vis
Parce que c’est joli.

 

Et celui-ci, pour les plus jeunes, a été attrapé dans « Poèmes pour mieux rêver ensemble » de Carl Norac désigné poète national 2020  (est-il disponible ?) 

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Bestiaire pas si bête

 Chevrette petite chèvre, vachette petite vache,
poulette petite poule et tralala.
Ne crois pas que c’est toujours comme ça,
n’en fais pas une fixette.
Le genette n’est pas une petite gêne, mais un mammifère.
La chouette n’est pas un petit chou, mais un oiseau.
La belette n’est pas une petite belle, mais un mammifère.
La fauvette n’est pas un petit fauve, mais un oiseau.
La mouette n’a pas un petit coup de mou.
Allons ! La carpette n’est pas un petit poisson.
Bon, ça suffixe, oublie ta leçon,
tu viens jouer, soeurette ?
Non, ne répète pas : et là on dit côa ? Et ici c’est côa ?
Ne fais plus ta rainette, ma petite reine, on y va.…