Nous avons toujours besoin de petits carnets pour noter des idées de livres à lire : du papier, un peu de carton, un cutter, du fil solide et une aiguille… A vos marques, prêt, pliez !
D’autres idées de carnets et de reliures
Nous avons toujours besoin de petits carnets pour noter des idées de livres à lire : du papier, un peu de carton, un cutter, du fil solide et une aiguille… A vos marques, prêt, pliez !
D’autres idées de carnets et de reliures
Pas envie de sortir la machine à coudre ? Grâce à cette vidéo, transformez un vieux tshirt en sac à livres pour transporter les livres que vous aurez choisis à la biblio.
Ce modèle est trop simple pour vous ?
Disponible à la biblio ? (clic)
Envie de recycler d’autres objets quotidiens ?
Disponible à la biblio ? (clic)
…
Les fêtes de fin d’année sont une belle occasion de gâter vos proches. La biblio vous propose une série de tutoriels glanés sur le net et qui vous permettrons de réaliser de petits cadeaux pour ceux que vous aimez. Nous avons voulu privilégier la récup. Tissus, papiers, Tshirt,… il y a de grandes chances pour que vous ayez la majeure partie du matériel chez vous.
Laissez-vous inspirer, amusez-vous, emballez, offrez !
Les jeunes enfants adorent manipuler les livres en tissus. En réalisant le modèle proposé, avec ses couleurs vives, la coccinelle cachée sous une feuille et les poissons qui sortent de l’aquarium, vous êtes sûr d’être l’auteur du Goncourt des bambins 2015 !
Vous avez besoin d’acquérir quelques techniques en couture ?
Disponible à la biblio ? (clic)
Plus tricoteuse que couturière ?
Parce que nous venons de renouveler notre choix de romans en italien…
Nous profitons de cette occasion pour vous proposer une sélections de livres en rapport avec l’Italie : Beaux livres de photos, romans en V.O. et traduits en français, guides touristiques, livres de cuisine… Il y en a pour tous les goûts.
Une belle façon de prolonger les vacances !
…
Des propositions culottées
pour revisiter votre
Saint-Valentin en voyageant dans des livres de la Biblio
Chaud devant !
Et comme disait André (Breton)
« La pornographie c’est l’érotisme des autres »
Et pour faire les petits cœurs en origami, le tutoriel est ici …
Et si on parlait littérature ?
La bd ou les héros sont aussi Proust Woolf Joyce et Winnicot et … la mère…
Sa mère a cessé de l’embrasser quand elle a eu 7 ans. C’est une clé dans la quête labyrinthique d’une femme cherchant encore aujourd’hui à capter la reconnaissance de sa mère. Il y en a d’autres, beaucoup d’autres. Alison Bechdel prend sa vie à bras le corps et nous comme lecteur nous revivons une partie de la nôtre.
« Ecrire de la fiction ne m’intéresse pas, explique-t-elle au passage. Je ne peux pas inventer des choses. Ou plutôt je ne peux inventer qu’à partir de choses qui se sont déjà produites. »
Les amateurs de BD la connaissent peut-être, certaines féministes appliquent le test qui porte son nom aux films et séries télé, en tout cas croyez-moi après avoir lu « C’est toi ma maman ? » vous n’oublierez pas son nom : Bechdel, déjà un auteur au plutôt une auteure classique outre Atlantique.
Il y a 6 ans avec « Fun home » elle crée un genre : le mémoire en cases dessinées qui visite « La Recherche du temps perdu » et l’œuvre de F. Scott Fitzgerald comme matériau temporel de la vie familiale. La puissance des découpages est telle qu’elle arrive apparemment sans effort à mener en même temps plusieurs récits. Et grâce à cette maîtrise tout nous intéresse : l’histoire autobiographique, les auteurs sur lesquels elle s’appuie, la technique graphique et coloriste -novatrice, subtile ,qui sublime l’ensemble …je lui donne la parole pour résumé le projet des deux livres : « C’est toi ma maman ? » met aussi en lumière la façon dont ma mère m’a appris à être un auteur, là où « Fun Home » était un livre sur la façon dont mon père m’avait appris à être une artiste.
À l’heure des tonitruants harangueurs sur la question du genre lire ces deux livres c’est être du côté de la littérature et des identités dans un plaisir de lecture qui parle autant à notre intelligence qu’à nos souvenirs d’enfance et à nos rapports à nos père et mère. Et pour boucler la boucle elle interroge l’acte d’écrire- avec comme chez Proust et Woolf cette subtilité du frémissement des émotions. Si la question se posait encore de savoir si la Bd est un art majeur (si si y en a qui.. .) le travail d’Alison Bechdel constitue l’une des plus passionnantes des réponses que vous trouverez à la bibliothèque. Pour conclure je pense que cette citation d’Antoine Compagnon à propos de Proust lui va comme un gant :
« Par l’art seulement, nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. »
C’est toi ma maman? : un drame comique, par Alison Bechdel
Fun home : une tragicomédie familiale
Tous les deux édités par Denoël en 2013
Cet article a également été publié dans le Village mondial, n°46, édité par la Mission locale de Saint-Gilles.…
Le 8 mars est passé… et alors !!!
Nous avons voulu fait la part belle aux livres de femmes et nous vous proposons une sélection très large d’écrits d’auteures ou autrices de différents styles et de différentes origines.
Une façon de rendre hommage à toutes ces femmes qui vivent ou ont vécu la passion de l’écriture.
Savez-vous que sur 663 prix littéraires décernés depuis le début du 20e siècle, 16 % ont été attribués à des écrivaines, soit 108 femmes lauréates. L’égalité est encore lointaine en littérature comme dans bien d’autres domaines. Notons tout de même qu’en 2013, sur 10 prix, quatre ont été décernés à des femmes (les prix Médicis, Femina, Flore et Interallié), mais les prix les plus vendeurs (Goncourt, Renaudot, Goncourt des lycéens) reviennent toutefois à des hommes. Par ailleurs, les jurys des prix littéraires sont souvent très masculins (hors Femina, composé d’un groupe de femmes). L’Académie française n’a compté que 8 femmes sur 725 membres depuis sa création ; l’Académie Goncourt, 5 femmes membres pour 53 hommes.
Il faut dire que le nombre de femmes auteures éditées a toujours été inférieur à celui des hommes, d’où leur faible part dans les prix décernés. Outre que l’on peut se demander pourquoi (écrivent-elles vraiment moins ou leur production est-elle jugée moins digne d’intérêt ?), c’est de moins en moins vrai aujourd’hui. Le monde littéraire n’est cependant pas exempt de misogynie.
Source : L’observatoire des inégalités en France
http://www.inegalites.fr/spip.php?article281&id_mot=105
…
Une envie de lecture ??? Voici le livre coup de coeur qui a été présenté lors de notre dernier club de lecture.
Louise Erdrich est une auteure américaine de mère indienne de la tribu Ojibwa. Elle a été élevée dans une réserve du Dakota où se situe le roman. Elle se bat pour transmettre la culture amérindienne qui est menacée et dénoncer l’injustice qui règne encore dans les réserves. Car ce que Toni Morrison a fait pour les Noirs, Louise Erdrich le fait aujourd’hui pour les Indiens.
C’est à la lecture d’un rapport d’Amnesty International datant de 1999 qui indique qu’une Indienne sur trois est violée au cours de sa vie et que la plupart de ces crimes restent impunis car leurs coupables sont des Blancs et ne peuvent pas de ce fait être jugés sur le territoire indien que Louise Erdrich décide de s’emparer du thème du viol pour en faire le sujet principal de son roman.
Nous sommes en 1988, Joe 13 ans, le narrateur de ce livre jardine avec son père, lorsque sa mère arrive, le visage tuméfiée, blessée à de nombreux endroits. Le père de Joe est le juge tribal de la réserve où ils vivent mais il n’a aucune compétence dès lors que c’est un Blanc qui a commis ce crime. En effet, la loi est très compliquée, le juge tribal a autorité sur le territoire de la réserve si et seulement si le crime est commis par un Indien. S’il s’agit d’un Blanc ses pouvoirs sont nuls et le coupable reste impuni.
Joe décide avec ses amis de mener l’enquête… Comment concilier le désir de justice de Joe et de sa famille et la limitation des pouvoirs qui créent une manière de non-droit ?
On est également bercé par les histoires indiennes racontées par le grand-père de Joe car évidemment la culture indienne est au centre de l’oeuvre de louise Erdrich.
Un livre qui m’a beaucoup appris et sur les institutions qui régissent les réserves indiennes et sur la culture indienne que ce soit en termes de fêtes, de cérémonies religieuses ou de mythes.…
Janvier 2010, la terre tremble à Haïti causant la mort de plusieurs milliers de personnes.
Au lendemain de la catastrophe, un prostituée de Port-au-Prince propose son corps à un client écrivain en échange de la promesse d’écrire son récit, leur récit, celui des Immortelles, les putains de la Grand-Rue.
Elle devient narratrice et dévoile ces portraits de femmes qu’on achète pour un instant de plaisir.
Elle raconte la rue, la misère, les clients et puis sa rencontre avec « la petite » : Shakira la fugueuse de 12 ans qui déteste sa bigote de mère et qu’elle a prise sous son aile.
La petite rêveuse avide de passion et de liberté qui aime tant les livres à qui elle a appris les ficelles du métier et qui devînt la plus belle et la plus convoitée de la rue.
La petite qu’elle vît mourir sous les décombres après 13 jours de souffrance. C’est pour ne pas l’oublier qu’elle raconte, pour ne pas les oublier. Un récit court, saccadé, cru et éblouissant, un véritable séisme émotionnel.
Et puis d’ailleurs… « la petite, elle le disait souvent. Les personnages dans les livres ne meurent jamais. Sont les maîtres du temps ».
Makenzy Orcel est né à Port-au-Prince en 1983. Les Immortelles est son premier roman.
Les immortelles / Makenzy Orcel. – Paris : Zulma, 2012
Cet article a d’abord paru dans Le Village mondial n°44…
Votre vi(ll)e manque de fleurs ? Essayez les bombes à graines !
Des bombes à graines ??
Ce sont des boulettes d’argile mélangée à du compost ou du terreau et contenant des graines. Lancez-les n’importe où : En ville, dans les terrains vagues, le long des chemins ou simplement dans votre jardin. Attendez ensuite que la nature fasse son travail pour voir germer les graines et grandir et fleurir des plantes.
Ce précieux guide, vous initie à la fabrication de ces petites balles magiques. Il vous propose un catalogue d’une quarantaine de variétés florales avec leurs caractéristiques ainsi que leurs besoins (type de dol, ensoleillement, …), le moment où récolter les graines et à quel moment les disséminer. L’auteur vous conseille également une dizaine de mélanges de graines pour attirer les papillons ou les oiseaux, ou encore pour régaler vos yeux, vos narines, … ou vos papilles.
Elle attire également votre attention sur votre responsabilité citoyenne : pas de largage de bombes dans le jardin de vos voisins ou autres propriétés privées; et sur votre responsabilité envers les graines : lancez-les dans des endroits où elles auront toutes les chances de germer et de s’épanouir.
Un petit livre bien illustré, pratique et bien agréable à consulter.
Cet article a paru précédemment dans Village Mondial n°43, édité par la Misison locale de Saint-Gilles
Semez pour résister ! L’art et la pratique des bombes à graines, par Josie Jeffery, Edition Plume de carotte, 2012.…