Le poème du mois de mars

Dans le cadre de La langue française en fête qui aura lieu du 14 au 22 mars 2020, la Maison du Livre invite l’artiste Timotéo Sergoï à exposer  ses affiches poétiques*.
plus d’infos : www.lamaisondulivre.be
En résonance avec cet événement, nous vous proposons un de ses poèmes vendangé dans :

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A chaque seconde, il y a un fou qui naît, à chaque seconde,
il y a un sage qui meurt.(1, 2, 3 secondes.) A chaque seconde,
deux animaux s’embrassent, à chaque seconde, les adultes s’en
moquent. (1, 2,3 secondes.) A chaque seconde, un cosmonaute rit,
à chaque seconde, un scaphandrier pleure et plonge dans ses larmes
(1-2-3) A chaque seconde, on tue un tigre blanc, à chaque seconde,
on empaille un chasseur. (1-2-3) A chaque seconde, un bébé meurt
de froid, à chaque seconde, un banquier « meurt de faim ! » (1-2-3)
A chaque seconde, le soleil se rapproche, à chaque seconde, nos
idées s’obscurcissent (1-2-3) A chaque seconde, un couple se déchire,
à chaque seconde, tu ne me manques pas. (1-2-3) Que tes éclats de
rire (4-5-6) Et tes mains dans le noir. (7-8-9) Et ta bouche, quelquefois.
(10-11-12) Je t’attends sous l’horloge.

Ce livre est-il disponible ? 

 

En voici un autre pour les plus jeunes débusqué dans : 
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Souvent je regarde les yeux fermés
la Voie lactée
parce que je ne sais pas dire
Quelle étoile est mon étoile à moi
Pourtant mon oreille entend
cette étoile
Et quand je rouvre les yeux
j’ai appris à voir
non une mais deux étoiles à moi
visibles sur mon visage
visibles dans mes yeux
Alors je les referme à nouveau
et sous la Voie lactée
des millions de visages m’apparaissent
qui tous possèdent au ciel
non une ni deux mais plusieurs étoiles
et la Voie lactée me devient la dentelle
céleste d’un berceau unique
d’où viennent tous les hommes et
toutes les femmes de tous les temps

C’est fatigant et c’est beau

ce livre est-il disponible ?

Focus de février : la prison

En écho à la programmation actuelle de la Maison du Livre, la Biblio vous propose une sélection de livres (jeunesse et adultes) autour de la détention  : témoignages, histoire des prisons, correspondances, romans d’hier et d’aujourd’hui, bandes dessinées, albums.

Ne manquez pas de visiter l’exposition « Les mots font le mur« , visible au 2e étage du bâtiment, ainsi que de participer aux ateliers, rencontres, jeux et joutes verbales sur le thème de l’enfermement, organisés par la Maison du Livre.

 …

Le poème du mois de février

Février, un mois glacial aux vents impétueux et algides ? Mais non ! Préparez boissons chaudes et desserts sucrés, ravivez la flamme de votre chaudière, collez vous à votre chat et dégustez ces deux poèmes.
Celui-ci a été braconné dans « Je voudrais pas crever » de Boris Vian (est-il disponible ?)

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Pourquoi que je vis

 Pourquoi que je vis
Pourquoi que je vis
Pour la jambe jaune
D’une femme blonde
Appuyée au mur
Sous le plein soleil
Pour la voile ronde
D’un pointu du port
Pour l’ombre des stores
Le café glacé
Qu’on boit dans un tube
Pour toucher le sable
Voir le fond de l’eau
Qui devient si bleu
Qui descend si bas
Avec les poissons
Les calmes poissons
Ils paissent le fond
Volent au-dessus
Des algues cheveux
Comme zoizeaux lents
Comme zoizeaux bleus
Pourquoi que je vis
Parce que c’est joli.

 

Et celui-ci, pour les plus jeunes, a été attrapé dans « Poèmes pour mieux rêver ensemble » de Carl Norac désigné poète national 2020  (est-il disponible ?) 

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Bestiaire pas si bête

 Chevrette petite chèvre, vachette petite vache,
poulette petite poule et tralala.
Ne crois pas que c’est toujours comme ça,
n’en fais pas une fixette.
Le genette n’est pas une petite gêne, mais un mammifère.
La chouette n’est pas un petit chou, mais un oiseau.
La belette n’est pas une petite belle, mais un mammifère.
La fauvette n’est pas un petit fauve, mais un oiseau.
La mouette n’a pas un petit coup de mou.
Allons ! La carpette n’est pas un petit poisson.
Bon, ça suffixe, oublie ta leçon,
tu viens jouer, soeurette ?
Non, ne répète pas : et là on dit côa ? Et ici c’est côa ?
Ne fais plus ta rainette, ma petite reine, on y va.…

Le poème du mois de janvier

Faites la fête !! !  Eh oui , cela fait juste un an que nous vous offrons un poème tous les mois…
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En voici un de Mona MacDee chiné dans « Petits poèmes bancals abandonnés aux nappes » (est-il disponible ?)

Elle
Elle marche,
surtout ne pas lever les yeux,
rester conforme.

Elle vit,
à travers « lui »,
surtout ne pas faire de vagues.

Elle pense,
mais non,
il pense pour elle !

Elle marche,
Elle relève la tête,
Elle se redresse et sourit.

Elle vit,
Elle reprend son souffle,
Elle reprend son âme,

Elle ouvre les yeux
Elle regarde,
Elle voit !

Elle pense
« Je suis libre !
Je suis moi ! »
Elle Est !

 

Un autre pour les plus jeunes mais qui aura une résonance, auprès de nous adultes qui cherchons très souvent un mot que notre mémoire se refuse à nous rappeler ! Il a été dégoté dans « Petits poèmes pour passer le temps » de Carl Norac et illustré par la toute grande Kitty Crowther.
(Est-il disponible ?) 

Le mot de la fable
 
J’avais un mot sur le bout de la langue.
Un tout petit mot,
pas plus grand que ça.
Il ne voulait pas que je le dise.
Il avait peur de tomber.
Lassé, j’ai crié : « Sors ! »,
grâce à un autre mot, moins couard,
qui était à côté par hasard.
Mais le petit mot resta
sur le bout de ma langue.
Alors, je me suis dit :
« D’accord, laissons-le là.
Il faut toujours garder en soi
Un mot qui n’obéira pas. »…

Le poème du mois

Pour terminer l’année en beauté, deux poèmes de plus !

Celui-ci a été picoré dans :

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(est-il disponible ?)

Le blocus

Mes larmes sont bleues
tant j’ai regardé le ciel et pleuré
Mes larmes sont jaunes
tant j’ai rêvé des épis d’or
et pleuré

Que les chefs partent à la guerre
les amants aux forêts
les savants aux laboratoires
Quant à moi
je vais chercher un chapelet et une chaise ancienne
pour redevenir tel que j’étais
vieux chambellan à la porte de la tristesse
puisque tous les livres, les constitutions et les religions
assurent que je ne mourrai
qu’affamé ou prisonnier

Mohammad Al-Maghout (1934-2006, poète et écrivain syrien)
Pour les enfants, celui-ci a été pêché dans :
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(est-il disponible ?)
Cap’tain’ Crochett’
 Le cap’tain’ Crochett’, il doit bien penser
A ne jamais se gratter les orteils.
Le cap’tain’ Crochett’, il doit se garder
De se curer le nez ou les oreilles.
Le cap’tain’ Crochett’, il doit hésiter
A te serrer un peu fort la paluche.
Le cap’tain’ Crochett’, il doit se méfier
Avant d’ouvrir sa boîte de merluche.
De servir le thé, de jouer à chat.
De feuilleter un livre ou la gazette.
Ah ! s’il en est un que je n’envie pas –
C’est lui. C’est bien lui, Le cap’tain’ Crochett’ !…

Le poème du mois

Mois de novembre, mois d’automne où se ramassent à la pelle feuilles mortes et poèmes…

En voici un glané dans « Alcools » de Guillaume Apollinaire (est-il disponible ?)

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Automne malade
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Automne malade et adoré
Quand il aura neigé
Dans les vergers

Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n’ont jamais aimé

Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé

Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule
En voici un autre, de Jacques Prévert, à destination des plus jeunes d’entre-nous, maraudé dans « Paroles de révoltes » recueillies et présentés par Michel Piquemal (est-il disponible ?)

 

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Quartier libre

J’ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l’oiseau sur la tête
Alors
on ne salue plus
a demandé le commandant
Non
on ne salue plus
a répondu l’oiseau
Ah bon
excusez-moi je croyais qu’on saluait
a dit le commandant
Vous êtes tout excusé tout le monde peut se tromper
a dit l’oiseau

 

Bonne dégustation !
 

 

 

 

 …

Kamishibai, le kiosque parlant multilingue

Dans le cadre du Prism’ Festival, dédié à l’image sous toutes ses formes, la Biblio accueille en collaboration avec le Centre de Littérature Jeunesse de Bruxelles un kiosque à histoires digital et multilingue.

À destination des 3-10 ans, il propose 98 récits dans 21 langues différentes, lus par des gens comme vous et moi !

 

Imaginé et réalisé par l’asbl Foyer, le kiosque parlant est conçu comme une version moderne du kamishibaï itinérant de la tradition japonaise et peut être installé à différents endroits pour mettre les enfants en contact avec des séances de lecture et des livres.

Mobile, il dispose d’un écran tactile sur lequel sont affichées des vidéos où des livres sont lus dans la langue maternelle des enfants.

Certains récits sont couplés avec une activité (questions ; une chanson ; apprendre à compter ; bricolage…)

Un coup d’oeil ?

 

Le kiosque sera accessible librement pendant les heures d’ouverture de la section jeunesse du mardi 29 octobre au samedi 9 novembre.…

Les poèmes du mois d’octobre

Voici les poèmes récoltés en ce joli mois d’octobre. Nous avons mis à l’honneur le poète franco-algérien Anouar Benmalek qui dans son titre « Ma planète me monte à la tête » ce livre est-il disponible ? nous offre et nous donne à penser ce magnifique poème.

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C’est quoi la vie ma belle

C’est quoi la vie ma belle
c’est naître vivre et mourir
et si on a de la chance
aimer un peu
et pas trop souffrir
C’est comme l’eau du robinet
ça coule ça coule
on a vingt ans on ne les a plus
personne ne s’en soucie
sauf toi bien sûr

On dirait une expérience de laboratoire la vie
faite par ceux d’en haut
les Dieux
ils arrachent les ailes des mouches
et les mouches c’est nous

et on ne sait même pas
si ça leur fait plaisir

Allons du côté des enfants pour savourer un poème grappillé dans le livre de Carl Norac illustré de belle manière par Géraldine Alibeu : »Poèmes pour mieux rêver ensemble » est-il disponible ?

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Maintenant, tu rêves

Le jour où j’ai croisé ce singe à vélo,
je me suis dit : « Maintenant, tu rêves.»
C’est là que, de mon vélo à moi,
dans le fossé, je suis tombé.
Et de surprise, le singe aussi.
Pas fâché, il m’a demandé à sa façon
et sans faire de grimaces :
-Franchement, je suis étonné.
Je ne savais pas que les humains pédalaient.
Il faut dire qu’au fond de la grande forêt,
je vis assez isolé.
J’étais si étonné de sa réflexion,
qui me prend pour une exception.
Je n’ai pas su quoi lui répondre. J’ai souri.
-Ne dites rien, ne vous excusez pas,
a conclu le singe comme ça.
Vous êtes un original.
Car voyez-vous, ce n’est pas banal :
Quand je vous ai croisé, j’ai cru que je rêvais.

 

 …

Vite, vite quelques albums à partager !

Foot-mouton par Pablo Albo, illustré par Guridi (est-il disponible ?)

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« Foot-mouton » met en scène un troupeau de moutons qui décide de jouer au football. Mais avant d’y arriver, ils connaîtront pas mal de péripéties les unes plus drôles que les autres qui vont retarder le début du match. D’autant plus que le loup- absolument myope – s’en mêle.
Une histoire qui paraît simple mais pleine d’inventivité avec des comiques de situation qui s’enchaînent pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Un album pour toutes les personnes qui n’aiment pas le football !

 

La fraise par Susumu Shingu (est-il disponible ?)
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Né en 1937, à la fois peintre, sculpteur, chercheur et philosophe de la nature, Susumu Shingu est connu dans le monde entier pour ses sculptures d’acier et de toile qu’animent le vent ou l’eau.
Même si nous assistons au  processus très lent que met la fraise en partant de la graine à arriver à maturité, cet album n’est pas un ouvrage documentaire mais plutôt une ode à la fraise. Le fruit traverse les éléments : neige, vent, mais aussi les différents moments de la journée : crépuscule, coucher du soleil, ciel étoilé. Tout cela est décrit de façon très poétique parcouru par l’amour que cet auteur a pour ce fruit.

L’homme qui faisait peur aux oiseaux par Sylvie Neeman ; illustré par Pierre Pratt (est-il disponible ?)

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C’est le jour où les enfants de la classe passent une journée au travail de l’un de leurs parents. Mathias a déjà été au bureau de sa mère et cette année, comme il n’a pas de papa, il ira au travail de Jonas, leur voisin. Jonas fait un drôle de métier, il travaille à l’aéroport et il fait peur aux oiseaux qui peuvent être dangereux pour les avions.
Avec des mots simples, l’autrice suggère par petites touches cette belle complicité qui unit les deux personnages, Jonas joue le rôle de père avec Mathias avec beaucoup de bienveillance et de douceur. La fin reste ouverte et préfigure une suite où cette matinée ne restera pas une simple parenthèse…

C’est l’histoire par Anne Crausaz (est-il disponible ?)

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C’est l’histoire de 4 enfants qui attendent Madame Ourse : Singe, Éléphant, Souris et Lapin. Elle vient chaque semaine les pattes pleines de livres. A chacun son livre et son histoire et à l’imaginaire de faire son oeuvre…
Cette ode à la lecture convainc tout le monde, ne ratez pas la dernière page !…

les poèmes du mois de septembre

Ce mois-ci nous vous offrons le poème de l’auteure belge Anne Herbauts glané dans son magnifique livre « Je ne suis pas oiseau » (est-il disponible ?) aux merveilleuses images et photos, feuilletez-le c’est du pur bonheur !
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Je ne suis pas un oiseau

Je ne suis pas un oiseau.

Ni miettes

Je ne suis pas un oiseau

Ni miettes

Ni nid

Ni œufs

Ni ciel

Si le ciel si

Je ne suis pas un oiseau

Je ne suis pas un oiseau

Je ne suis pas léger, menu

Ni bec ni plumes

Je ne chante pas

Je n’aime pas les arbres

Si les arbres si

Je ne suis pas un oiseau

Je ne vis pas dans les branches

Ni jungle,

Ni instinct

Ni beauté sauvage

Je n’écoute pas chanter la pluie

Si la pluie si

Je ne suis pas un oiseau

Pas d’innocence

Pas de soleil

Ni lisières

Ni piquant de l’air

Pas de peu, de rien

Non

Je ne suis pas un oiseau

Je ne suis pas un oiseau.

L’horizon n’est à personne. Il recule. Ne cesse. Rebute, découle. Les murs feront semblant qu’il n’y en n’a plus, d’horizon. Et des ciels beaux d’opéra, lambeaux, tomberont, tragiques, sur une espérance inimaginable. Des cieux miteux, des clairières vermoulues en drapés barreaux, ça ne donne rien, que des journées tristes. Horizons en parpaing. Bords d’autoroutes. Soulignent un bruit de canette. Sans oiseaux. Ou ce seront des reliquats d’oiseaux, avec juste les plumes et la vermine de ceux qui sont en route sans savoir où aller.

Qui sont en route sans savoir où aller.

Les plus jeunes jeunes ne sont pas en reste, voici un poème grappillé dans le livre de Rascal qui a merveilleusement illustré les visages des poètes choisis dans le si juste titre  « Les poètes ont toujours raison » (est-il disponible ?)

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L’écolier

 J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche

quand je n’irai pas à l’école

j’écrirai des nouvelles j’écrirai des romans

et même des paraboles

je parlerai de mon village je parlerai de mes parents

de mes aïeux de mes aïeules

je décrirai les prés je décrirai les champs

les broutilles et les bestioles

puis je voyagerai j’irai jusqu’en Iran

au Tibet ou bien au Népal

et ce qui est beaucoup plus intéressant

du côté de Sirius ou d’Algol

où tout me paraîtra tellement étonnant

que revenu dans mon école

je mettrai l’orthographe mélancoliquement

 

Raymond Queneau