Cette année, dans le cadre de l’appel à projets « La Culture a de la classe », deux projets mis sur pied par la Biblio de Saint-Gilles ont été sélectionnés et subventionnés par la COCOF. L’un des deux, intitulé « Les expressions au pied de la lettre », vient tout juste de démarrer à la Biblio.
Le projet a été construit pour la classe de Laure Leider, institutrice de l’École du Parvis à Saint-Gilles.
Le premier atelier a été consacré à une présentation des 13 élèves de la classe, ainsi que de tous les intervenants du projet. Les enfants nous ont d’abord expliqué comment le sujet leur avait été présenté en classe. Ils citent un très grand nombre d’expressions qu’ils ont retenues : donner sa langue au chat, avoir la langue bien pendue, avoir la main verte…
Dans un premier temps, c’est Isabelle Colassin, comédienne et philologue de formation, qui a proposé aux enfants une série d’exercices d’expression pour faire connaissance. Chaque enfant devait, par exemple, associer un geste ou un mouvement à son prénom et tous les autres l’imiter. Les plus timides se sont lâchés, les plus créatifs ont fait rire. Tout le monde a joué le jeu et a apprécié. Isabelle nous a ensuite présenté l’outil « kamishibaï » sur lequel nous travaillerons lors des cinq ateliers qu’elle animera, et, pour illustrer son propos, nous a raconté une histoire qu’elle a créée, appelée « Goutte d’Oh ». Les enfants découvrent avec émerveillement la petite mise en scène, le son et la lumière, le texte et les chansons de la comédienne. Ils ont ensuite pu dégager les différentes caractéristiques de la technique et particularités de la mise en scène.
Après une petite pause, c’est Anaïs Lambert, auteure et illustratrice, qui a introduit une partie du contenu de ses cinq prochains ateliers : la technique du monotype. Celle-ci est illustrée par son album, intitulé « Germaine aux oiseaux », qu’elle nous raconte avant d’en montrer les planches originales.
Ensuite, c’est la technique du monotype qui est expliquée plus précisément, avec les outils nécessaires : une feuille de polyester pour encre, un rouleau encreur, un pot d’encre d’impression à l’eau, une feuille de papier et un crayon. Anaïs nous montre comment créer un dessin par impression et propose alors aux enfants de s’y essayer.
C’est avec beaucoup d’entrain et de créativité que les enfants ont tâtonné, créé, recommencé jusqu’à réussir toutes les idées de dessins et d’écriture qui leur tenaient à cœur. Ils découvrent notamment le principe d’inversion et s’attellent très sérieusement à écrire des mots à l’envers pour qu’ils apparaissent dans le bon sens à l’impression.
Suite à une fin de matinée où ils peuvent choisir des livres à emprunter, on demande aux enfants de nous décrire ce premier atelier en une phrase ou un mot :
Siméon : « Très chouette », Khadija : « Bien », Julia : « J’ai a-d-o-r-é ! », Kenzo : « C’était super », Amin : « C’était fantastique », Mohammed : « On a fait du monotype », Aleksander : « C’était génial », Xavier : « C’était cool », Ali : « J’ai aimé faire les dessins et le monotype », Javier : « J’ai aimé le monotype », Ghayda : « J’ai aimé la magie de l’inversion », Sebastian : « Tout était excellent ». Laure, l’institutrice, quant à elle, a été très contente de découvrir la technique du kamishibaï afin de l’utiliser en classe par la suite.
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